A titre de rappel, l’e santé désigne les domaines au service de la santé qui utilisent les technologies de l’information et de la communication. L’on peut énumérer les équivalents du terme e-santé  ou e-Heath en anglais, à savoir la télésanté, la santé numérique, la santé connectée. Bref, l’Organisation Mondiale de la Santé définit l’e-santé, depuis 1945, comme « les services du numérique au service du bien-être de la personne ». La question est de discerner si l’e-santé participe effectivement à la révolution du monde médical.

En quoi consiste l’e-santé : portée  et limite ?

A noter que l’e-santé n’est pas l’équivalent simplifié de la télémédecine, ni le synonyme de « TIC santé ». En effet, par définition les « TIC Santé » représentent l’ensemble des applications numériques notamment utilisées au niveau des systèmes d’information des hôpitaux et des cabinets médicaux, quant à la télémédecine, c’est une pratique médicale à distance notamment pour la transmission d’informations médicales en vue d’un diagnostic, d’un avis spécialisé, d’une décision thérapeutique, etc. De son côté, l’e-santé concerne l’utilisation des outils de production d’informations numérisées à l’endroit des fonctions médicales et médico-sociales.

La révolution du monde médical et l’e-santé

Depuis 1945, l’OMS définit la santé comme étant un état de complet bien-être physique, mental et social car il ne s’agit pas seulement le constat d’absence de maladie d’un sujet. Au fur et à mesure de la révolution du monde médical, l’e-santésymbolise une solution adéquate pour répondre aux enjeux des systèmes de santé, à savoir entre autres, l’inégalité territoriale d’accès aux soins, l’évolution de la démographie médicale dans le temps et dans l’espace y compris la prise en charge de la dépendance, etc. Malgré les objectifs tracés, l’e-santé demeure sous-exploitée malgré sa capacité de levier d’encouragement de la prévention et des soins primaires. L’investissement dans l’e-santé augmente en volume au même rythme que les « clients-patients » acceptent de plus en plus les produits digitaux et le système d’ordonnance électronique, une partie seulement de la révolution du monde médical.